Caractère

Angel est un acteur, il joue un rôle ne montrant qu’une facette de lui, se faisant volontairement sarcastique, insolent et provoquant. Il tient à sa réputation qu’il a mis plusieurs années à se construire, il est la star des films pornographiques de Valentino la plus célèbre et il compte bien le rester. Il est fier de ses performances et ne laisse voir que cet aspect de lui, tourné et préoccupé uniquement par le sexe et le plaisir qu’il peut prendre ou fournir. Il joue le jeu des Enfers, gagnant en notoriété grâce à ses déviances qu’il a cultivé depuis son arrivée. Ses addictions sont devenues une force qu’il met en avant et qui le définissent aux yeux de tous. Il se montre détaché de tout et fait comme si rien ne l’atteint. Toutefois, il est bien plus sensible qu’il ne veut bien l’admettre. Il dissimule une fragilité et des peurs qu’il ne veut pas exposer. Il est pétri de fierté et cherche à protéger le peu d’amour-propre qu’il lui reste. Sous ses airs confiants, sous son narcissisme et son physique avantageux dont il est très fier et qu’il trouve parfait, il cache la faible estime de lui qu’il possède. Il connaît ses défauts et ne voit en lui-même qu’un raté, un drogué qui n’est pas capable de tenir tête à son maître. Il a vendu son âme en pensant améliorer sa vie, mais il s’en mord les doigts à présent et ne voit aucun moyen de se défaire de son pacte. Il fait avec et tente de se convaincre que toute cette vie lui convient qu’il n’en veut pas d’autres et qu’il a fait ses choix en connaissance de cause et qu’il ne peut de toute façon pas prétendre à mieux.

Néanmoins, depuis son entrée à l’hôtel, il s’ouvre plus aux autres et dévoile certains aspects de sa personnalité qui laissent transparaître qu’il n’est pas aussi indifférent qu’il veut bien le montrer. Il s’avère être un ami fidèle et attentionné. Et même s’il ne s’y prend pas toujours de la bonne manière, s’il a un appétit prononcé pour le sang, la violence, les armes à feu et le chaos, il sera toujours là pour aider ses proches. Et s’il peut déclencher une petite bagarre au passage, il admet que c’est encore mieux. S’il n’aime pas parler de ses failles, de ses traumatismes et de ses peurs, il commence lentement à changer. Lui, qui ne croyait en aucune forme de rédemption, entrevoit un espoir et constate qu’il a changé. Il a confiance et il se permet l’espoir d’un avenir peut-être plus… joyeux. Il se permet à nouveau d’y croire en tout cas. Et même si les changements ne se feront pas en une journée, ça l’aide à tenir et à se montrer plus courageux envers Valentino. Toutes ses angoisses et faiblesses n’ont pas disparu, mais il avance sur le chemin de la rédemption.

Histoire

Tout aurait pu lui réussir, tout aurait dû lui réussir. Sa vie semblait toute tracée, second fils d'un parrain new-yorkais, il savait exactement où il allait. La mafia, cette grande famille qui vous emprisonne autant qu'elle vous aime. Mais la bienveillance, n'a jamais été le mot d'ordre. Le profit, toujours plus, c'était ce qu'on attendait de lui. Qu'il montre l'exemple. Mais Anthony dans sa vie de gangster, finalement, n'aimait que le fait d'être un hors-la-loi. Et l'argent qui allait avec. Ce qu'il n'aurait pas fait pour l'argent, lui qui est né avec une cuillère en argent dans la bouche. Son père ayant veillé à ce que ses enfants ne manquent de rien. Du moins... physiquement. En ce qui concerne l'affect, il est loin du compte. Père peu présent, mais ce n'est peut-être pas un mal. Au moins, quand il n'est pas là, il ne frappe pas ses enfants. La violence est devenue une habitude chez les Marino. Et le petit Anthony tentait par tous les moyens d'éviter les coups, laissant son grand frère Jonathan prendre pour lui. Faisant naître un profond ressentiment entre les deux frères.

La jalousie grandit chez Jonathan alors qu'Anthony tentait de grandir et de s'épanouir malgré l'étroitesse d'esprit de leur père et l'absence de leur mère morte beaucoup trop tôt. Mère qu'il avait d'ailleurs peu connue, morte en mettant au monde un autre Marino, mort-né. Un immense vide s'installa dans la demeure familiale. Le père s'étant encore plus durci au fil des années, exigeant la perfection de ses enfants. La petite Molly étant la seule exception à cette intransigeance maladive. Henry aggrava davantage l'inimitié de ses deux fils en les mettant constamment en opposition et en les comparants sans cesse.

En tant que second fils, la pression sur ses épaules semblait moindre, il n'était pas celui qui reprendrait le fardeau paternel, mais il avait tout de même des comptes à régler. Sa liberté n'était qu'une illusion, l'argent et le pouvoir n'étaient qu'une façade. Alors, oui, il jouissait d'une vie pleine de rebondissement s'amusant des bains de sang qu'il laissait derrière lui, se délectant des pleurs et des cris, de la peur sur son passage. Et surtout, profitant des passe-droits que sa position lui offrait. Drogue à volonté, sexe à volonté et surtout la possibilité de pouvoir s'habiller avec élégance. Cette coquetterie qui fit sa marque. Il était le Dandy sanglant.

Mais cette vie, au fond, ne lui plaisait pas tant. L'amusement n'était pas toujours présent et la pression familiale difficile à supporter. Lui qui rêvait d'une vie sans contrainte, d'aller là où ses pas le porteraient et profiter de la vie sans avoir besoin de rendre de compte à personne. Pouvoir traîner avec qui il voulait, pouvoir aimer qui il voulait et pouvoir se maquiller ou porter des corsets s'il le désirait. Mais son père ne l'entendait pas de cette façon. Anthony était un Marino et il devait faire honneur aux Marino sous peine de conséquences. Toute cette pression pesait sur ses épaules et son seul échappatoire semblait être le sexe et la drogue. Des plaisirs pour s'oublier. Il s'oublia tellement qu'il doubla les doses de drogue habituelles. Et tomba complètement accro sous le regard de son frère et de sa jumelle, impuissante. Un soir, alors que la fête battait son plein, il s’oublia un peu trop, l’alcool coulait à flots, il devait fêter avec ses hommes une nouvelle victoire pour la famille Marino. Même si pour lui tout n’était qu’une fête permanente. Il sniffa rail sur rail sans vraiment s’en rendre compte, perdant totalement pied avec la réalité, se sentant plus léger et oubliant totalement tout le reste.

Et il s'endormit définitivement, laissant un corps, baignant dans ses déjections et sans vie sur la table miteuse d'un bar surchauffé. La. Loose. Il s'était réveillé devant une espèce d’ambassade. Un type bizarre se pointa et lui fit signe de le suivre. C'était quoi ce bordel encore ? Il poussa un profond soupir, mais obéit, se laissant conduire, il ne savait où à l’intérieur du bâtiment. Et le type sur le chemin était pas trop causant en plus de ça, il se retrouva à bavasser tout seul comme un idiot. Enfin, il devinait un peu où il était en vérité. Il était mort non ? Et c'était clairement pas le paradis qui allait lui ouvrir les bras. Mais ça lui allait. Pour être honnête, il était un petit peu triste d'être mort. Il n'avait que trente-cinq ans, encore plein de choses à vivre et à voir. C'était quand même trop con.

Il sortit du bureau de l’agent administratif après qu’il lui ait finalement un peu expliqué ce qu’allait être sa vie. Ils allaient lui fournir un petit logement le temps qu’il trouve un boulot et ensuite et bien… Ça ne tiendrait qu’à lui. Il mit un certain temps à assimiler ce qu'il voyait. C'était. Woh !!! La guerre. Il allait falloir qu'il se trouve un petit coin où faire son trou sans se faire déglinguer la tronche. Il ne mit pas longtemps à savoir ce qu'il ne voulait surtout PAS faire. Adieu, la pègre et bonjour la drogue et le monde du sexe. Au début, il voulait vraiment vivre sans contraintes, au jour le jour, profitant de sa nouvelle vie de démon. Mais rapidement, il fut rattrapé par des considérations vitales. Il fallait qu’il mange et qu’il se paye ses doses. Il finit donc par se trouver un bout de trottoir pour commencer, il enchaînait les clients sans trop se faire prier. Il voulait profiter de sa nouvelle vie pour se dépraver comme jamais et il en profita, essayant toutes sortes de choses. Les années passèrent, presque trente ans de cette vie de debauche jusqu'à ce jour de septembre 1976 où il se retrouva un peu par hasard dans le petit studio de tournage de Valentino. Ce n’était pas tres grand, il n'était encore qu'un inconnu du grand public mais il lui promis monts et merveilles. Il promit de le rendre célèbre, de faire de lui sa star et Anthony se laissa convaincre, signa sans plus réfléchir le pacte qui lui était proposé et devint Angel Dust. Ainsi commença sa nouvelle vie d'acteur de films pornographiques. C’était mieux payé que prostitué et Val semblait sincèrement s’intéresser à lui, l’apprécier. Il se sentit glorifié et il ne lui en fallut pas beaucoup plus pour s'attacher vraiment au démon, pour bientôt vraiment lui faire confiance mettre sa vie et sa dévotion entre ses mains alors qu'il devenait une star montante et que la notoriété de son maître grossissait en même temps que la sienne.

Tout semblait si facile. Il était une star, il prenait du plaisir à travailler. Pour la première fois, il aimait vraiment ce qu'il faisait. Sa vie se déroulait à la perfection, entre deux petites batailles rangées aux côtés de Cherri Bomb. Tout aurait pu être parfait s'il n'y avait pas eu le changement de Valentino. Au début, c'était vraiment sympa, ils s'amusaient vraiment mais le pouvoir que pris Val en devenant Overlord lui monta peut-être à la tete et il devint moins avenant, plus dur, plus exigeant, cruel. Peut-être montrait-il en réalité son vrai visage. Son contrat devint un poids qui l’écrasait. Il était dépendant de lui, incapable de se défaire de son emprise. Il était cruel, impitoyable, harcelant, rabaissant et malsain. Mais maintenant qu'il était dans ses filets, il lui était impossible d'en sortir et il savait ce quil lui devait, il lui était tellement reconnaissant, sans lui, il ne serait effectivement rien du tout. La peur prit le pas sur l'admiration et bientôt, il perdit sa morgue habituelle en sa présence. L'angoisse l'envahissant à l'idée de le contrarier ou à l'idée d'être dans la même pièce que lui.

Il n'avait plus rien de libre, jouant les prostitués pour payer ses dettes. Ce fut de cette façon qu'il rencontra Charlie et son idée insensée d'hôtel. Il n'aurait jamais accepté de participer s'il n'y avait pas eu cette montagne d'argent à la clé. Il avait bien dans l'idée de rester quelque temps avant de prendre ses clics et ses clacs. Mais il devait bien avouer qu'il était nourri et logé et qu'en plus, il bénéficiait d'une relative protection. Loin de Valentino. Le seul problème était l'absence d'alcool, de drogue et de sexe. C'était beaucoup trop drastique. Inhumain même. Mais il finit par s’y faire, commença même à apprécier la présence de Charlie et de Vaggie, même si cette dernière était vraiment rabat-joie. Il ne savait pas vraiment quoi penser d’Alastor mais il faisait partie de leur petite team donc il était des leurs. Mais il se rapprocha surtout de Husk qui l’aida à voir les choses différemment et de Nifty qu’il trouva vraiment étrange au début avant de finalement la voir comme un membre de sa famille. Comme une sœur dont il aurait la charge. Il apprit même à apprécier Sir Pentious avant son décès prématuré. Il trouva un courage en lui qu’il ne pensait pas posséder alors qu’il prenait part à la bataille contre les anges exterminateurs. Et maintenant qu’il avait combattu aux côtés des occupants de l'hôtel, tout semblait avoir changé de perspective. L’avenir semblait plus prometteur et moins effrayant, il avait finalement peut-être trouvé une raison de se battre à leurs côtés.

Le/la joueur.euse derrière le personnage

Prénom ou pseudo : Oph
Âge : 31 ans
Présence moyenne : Autant que possible
Une suggestion ? : Plus de frites à la cantine
J'ai lu et j'accepte le règlement : Oui