Caractère

Vox est égocentrique et manipulateur, avec de grandes difficultés de gestion de ses émotions, en particulier la colère. Il cherche continuellement l’attention, que tout le monde sache qui il est et sa puissance, tout en veillant à ce que les habitants de l’Enfer pensent tous qu’il est proche d’eux. En réalité, il court derrière la puissance et le contrôle, et manipule les pensées communes pour augmenter sa popularité et celle de Valentino et Velvet.
Très intelligent et doté d’une mémoire exceptionnelle (notamment car il garde en stock sur ses serveurs internes toutes les informations qu’il peut collecter), il se tient toujours informé des dernières nouveautés grâce à Velvette.
Maître des apparences, il cache ses côtés sombres du public, et même parfois dans son cercle privé sauf quand il s’agit des autres Vee. Tout tourne autour de l’image que lui et les deux autres peuvent avoir, et leur est extrêmement fidèle, et lorsque ces derniers sont menacés, autant physiquement que leur image, il peut exploser de colère et perdre un peu son sens logique.
Cependant, dans le cercle privé et malgré ses éclats de colère auxquels les autres Vee n’échappent pas, il peut se montrer particulièrement patient pour eux. Contrairement à ce qu’il montre sur les écrans, il est très peu à l’aise avec les interactions sociales, et se réfugiera dans les téléphones de Valentino ou Velvet quand les stimulations externes le submergent.

Histoire

C’est un trois juin 1928 que tout avait débuté. Un enfant avait été laissé sur le parvis d’un couvent, un petit garçon aux mèches blondes et grands yeux qui semblait ne pas comprendre ce qu’il faisait là, qui regardait continuellement en arrière comme s’il s’attendait à ce qu’on vienne le chercher. Les nonnes avaient été alertées par les cris, car personne n’avait jugé bon de ne serait-ce que frapper à la porte. Elles avaient alors découvert l’enfant dans la poche duquel était fourrée une lettre anonyme, pas une excuse n’y était formulée, il y était seulement expliqué que personne ne viendrait le récupérer. Ni identité ni date de naissance n’avait été donnée, si bien que les nonnes malgré toutes leurs tentatives infructueuses d’extraire le moindre mot de sa part avaient fini par décider de lui en donner un. ████ Lange, prénom et noms choisis de volée, parce qu’il fallait bien lui en donner un pour pouvoir l’appeler. Toujours sans la moindre répondre de la part du petit garçon, elles avaient également décidé de sa date de naissance. Il avait l’air d’être plus ou moins âgé de trois ans, il avait été confié à elle le 3 juin 1928, les papiers officiels indiqueraient donc 3 juin 1925.

Le petit garçon était renfermé, refusait d’ouvrir la bouche, cependant la douceur des nonnes semblait faire son effet, et peu à peu, il avait commencé à parler. Difficilement. L’enfant butait sur les mots, s’agaçait facilement, répétait plusieurs fois les mêmes syllabes et mots, et semblait attendre la punition quand cela arrivait. A force de patience, de pédagogie et de temps, les nonnes avaient réussi à le mettre en confiance, diminuant peu à peu les difficultés. L’enfant devenait de plus en plus confiant même si cela n’allait pas miraculeusement régler le problème, il ne se taisait plus en permanence, osait parler aux autres enfants présents, qui même si pour certains n’aidaient pas, la plupart écoutaient les bonnes sœurs et faisaient preuve de patience.

Les années étaient passées, et le gamin avait commencé à arpanter les rues de New York, toujours plutôt discret, n’allant presque que du couvent à l’école, revenant sagement auprès des nonnes en qui il avait confiance. Habituellement, les enfants étaient proposés à l’adoption, mais l'obstination d’████ à ne pas ouvrir la bouche dès qu’un adulte autre que les bonnes sœurs lui adressait la parole rendait les choses difficiles. Il avait maintenant un peu trop grandi pour être intéressant pour les personnes souhaitant adopter un enfant. Pourtant, il avait une bonne bouille, avec ses grands yeux et ses mèches blondes, bien qu’un peu maigre. Les gens avaient montré de l’intérêt mais s’étaient rapidement heurtés au caractère renfermé du garçon. Début d’adolescence pendant une période qui n’y était pas favorable, les bégaiements avaient du mal à être contrôlés, l’attaque sur Pearl Harbor l’année de ses seize ans provoquant une vague d’angoisse. Pourtant, il avait passé toute sa pré adolescence à le maîtriser, les nonnes ayant fait un fantastique travail. Mais le climat ambiant avait fait revenir le défaut, l’angoisse de voir les USA partir en guerre, subir des attaques, il se repliait sur les bancs de la petite église du couvent, cherchant réconfort. A ce moment, la seule chose qui le calmait était le silence alors qu’il joignait les mains en priant pour des âmes qu’il ne connaissait même pas, comme on le lui avait appris.

████ grandissait, et avec ça, l’assurance devenait plus importante, à se réfugier et tout faire pour ne pas céder à des émotions destructrices qu’il avait continuellement, si bien qu’à ses vingt ans à peine, il avait gagné en notoriété, sacrée évolution en quatre années. Et s’il prétend aujourd’hui qu’il a construit sa carrière seul, la réalité est toute autre. Il a eu la chance qu’un homme connu dans le monde des médias, surfant sur l’apparition de la télévision et son expansion, soit un des principaux donateurs du couvent. Il passait régulièrement, et avait un jour tout naturellement lancé un :

- T’as une tête et une voix à finir à l’écran gamin. Quand tu auras l’âge, oublie pas de me faire signe.

Et ces simples mots n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Si les nonnes étaient adorables, il fallait avouer qu’il n’avait pas le moins du monde appris la vie hors des murs du couvent à leurs côtés, et se faire reconnaître par un individu pareil lui avait en quelque sorte donné des ailes. C’était comme si de simples mots de la part de ce presque inconnu avait changé complètement sa manière de penser. De gamin renfermé qui ne savait pas réellement ce qu’il allait accomplir, il s’était mis en tête qu’on lui promettait un avenir de gloire. De quoi faire vriller n’importe quel esprit un peu fragile, et ████ n’a jamais été de ceux qui pouvaient se vanter d’avoir un esprit fort, pas à l’époque. Il se montrait un peu plus ouvert, autour de lui, les choses se passaient un peu mieux, que ce soit en cours, ou jusqu’à dans ses sorties où il se montrait gentleman et sociable. Bien sûr, tout cela ne s’est pas fait du jour au lendemain, cependant il était et reste fier d’avoir pris sa vie en main. Mais la fierté rongeant ses chairs n’était pas ce qu’on avait recherché, peut-être même au contraire. On attendait de l’humilité d’une personne issue d’une éducation si pieuse, si bien qu’il avait tout d’abord été simplement bon à prêter sa voix à la radio, encore très courante à l’époque, à très faible dose.

Cependant, l’homme avait tenu ses promesses. Il n’allait pas rester derrière un micro, son visage serait connu de tous ceux étant capables de s’offrir la télévision, et ████ avait sauté sur l’occasion. Cela n’avait pas été ce à quoi il avait pensé, jamais oh grand jamais il n’avait imaginé qu’il finirait à prêcher à la télévision, néanmoins… il avait rapidement découvert que ce statut lui apportait quelques petits avantages. Après tout, il était un homme de foi pour tout un chacun, avec des discours inspirants et percutants, sans la moindre hésitation. Ces sermons, il les connaissait par coeur, il n’avait presque aucunement besoin d’y réfléchir avant de les répéter, et s’il adaptait certainement, il n’y avait rien de bien compliqué là dedans. Il s’était surpris à se découvrir une petite fanbase de femmes d’environ son âge, plus vieilles aussi, mais ces dernières ne l’intéressaient pas. Il était devenu pour certaines, une représentation “hot” de l’église, et il n’allait clairement pas s’en plaindre. A vingt-cinq ans après juste deux années à l’écran, plus rien ne le retenait de rendre visite à ses fans pour leur apporter la bonne parole à l'abri des oreilles de leurs maris dans leurs boudoirs et chambres.

Jusqu’à un jour de 1954, un des maris était rentré un peu plus tôt que prévu, et avait surpris cette scéance de prières très spéciale… Sans réellement y réfléchir, ████ avait saisi la lampe de chevet, l’éclatant sur la tête de l’homme qui essayait déjà de l’empoigner, et comme s’il n’avait plus été lui-même, il s’était rapidement retourné contre la jeune femme pour l’étrangler. Hors de question de laisser le moindre témoins, il ne comptait pas épouser cette femme, et encore moins perdre le petit statut que ses prêches à la télévision lui conféraient.

- Bless me Father for I have sinned.

Le prêtre de la petite église reculée dans laquelle il n’était jamais allé avant où personne ne pourrait le reconnaître, trop reculé dans l’arrière pays, du moins, l’avait-il pensé. Peut-être avait-il juste un tout petit peu plus de notoriété que ce qu’il avait songé. Le prêtre l’avait en réalité bien reconnu, et n’avait pas du tout pour intention de garder secret ce qu’il venait d’entendre. Il était hors de question pour lui de ne pas laisser l’évêché savoir qu’ils étaient représentés par un meurtrier, et dans une douceur presque stupide à son sens, avait essayé de le persuadé d’en parler. ████ avait quelque peu hésité avant d’accepter à la condition que le prêtre accepte de donner une prière pour lui à l’autel. Pétri de bonnes intensions, l’homme de foi avait sauté sur l’occasion. Il fallait dire qu’████ avec ses airs angéliques et ses manipulations bien rodées maintenant, ayant déjà persuadé nombre de femmes, n’avait pas eu de mal à faire croire à un fervent croyant qu’il s’en voulait réellement. La réalité était que… Il avait adoré. Guidé d’une main paternelle jusqu’à l’autel, il avait attendu que le prêtre fasse la totalité de son sermon, et vienne lui présenter l’ostie.

- Une dernière question, mon père.
- Oui, mon fils ?
- Pensez-vous qu’Il veille sur chacun d’entre nous ?
- Bien sûr, Il a toujours un oeil, même sur sa brebis la plus égarée.

████ avait eu un grand sourire avant d’attraper l’homme de foi à la gorge, âgé, il n’avait pas pu beaucoup se défendre et son crâne avait heurté à plusieurs reprises le bord de l’autel. Laissant ████ essoufflé et les cheveux en bataille au dessus de lui.

- Pas assez sur vous, visiblement…

Un léger rire était monté dans sa gorge, avant qu’il ne bascule le chandelier sur l’autel, attendant que la pale s’embrase pour la tirer un peu, qu’elle touche le sol de l’estrade faite de bois. Laissant le feu prendre lentement, il s’était reculé pour s’accouder sur le bénitier, y jetant un rapide regard avant d’y plonger les doigts, utilisant l’eau bénite pour replacer ses cheveux en arrière. Personne n’irait entre lui et ce qu’il serait, il commençait comme télévangéliste, il irait à la célébrité, quoi qu’en disent les autres.

████ avait repris ses habitude comme si de rien n’était, comme s’il n’avait pas commis trois meurtres dans une même soirée, comme s’il n’avait pas apprécié.
Et il était bon, pour rallier des gens à sa cause, sûr de lui, il n’y avait plus rien à part de grosses rages hors télévision qui faisaient revenir son bégaiement, et il fallait avouer que cela lui donnait plus que confiance en lui. Il continuait ses prêches, et si beaucoup le voyaient comme un modèle à suivre, un croyant qui voulait que tout le monde puisse accéder à la lumière, s’ils avaient su…

Et évidemment… ça s’était su.

Oh, le couvent avait fait des pieds et des mains auprès de l’Eglise pour que l’affaire soit étouffée. C’était qu’il n’avait pas été particulièrement prudent dans ce qu’il avait fait, et les enquêteurs avaient mis le temps, mais recoupé les informations, jusqu’à remonter jusqu’à lui. C’était que ses pas étaient parfois pavés de cadavres qu’il serait incapable de lister, son seul avantage ayant été de voyager beaucoup, rendant les recoupements impossibles. Cependant, en 1956, ils avaient fini par comprendre, ou peut-être y avait-il eu un témoin ? Il n’avait jamais eu le fin mot de l’histoire. L’Eglise avait fait un pacte avec la Justice : ils avaient sa tête contre le silence. Officiellement, ████ Lange avait été retrouvé mort dans son lit, la réalité était qu’il avait eu Gruesome Gertie comme dernière maîtresse.

La réalisation d’être en enfer avait été un coup dur. D’accord, il avait éventuellement fait quelques erreurs mais enfin, il s’était confessé, et avait amené tant de fidèles ! Il n’avait pas été une personne fondamentalement bonne, il ne pouvait pas le nier, cependant il avait rendu les autres meilleurs avec les mots en lesquels il ne croyait pas lui-même.  Tant d’efforts pour se faire mettre en dehors du Paradis pour quelques dérapages !! Et c’est ainsi qu’il a été possible de voir pendant quelques minutes un démon avec une vieille télévision à la place de la tête hurler à la porte de l’ambassade :

- I’M GONNA SUE YOUR ASS !!!!

Il avait néanmoins été obligé de s’habituer à son nouveau lieu de vie, et cela avait été bien plus rapide que ce qu’il n’avait pensé à l’origine. C’était qu’il y avait ici tout un tas d’âmes qui ne demandaient qu’à avaler ses propos, qu’à se retrouver bloqués devant des écrans. Et si tuer était la manière d’évoluer ici, alors il signait tout de suite ! Après tout, ce n’était pas comme si c’était une première, et de toute manière il ne risquait pas d’y avoir plus de conséquences que ce qu’il y avait déjà n’est-ce pas ? Il avait adopté le surnom de Vox dans les premiers jours, et avait rapidement gravi les échelons, peu avare de massacres en tous genres. La surprise avait néanmoins été grande de voir Alastor venir se placer à ses côtés, entre fous, ils ne pouvaient que s’entendre, pas vrai ?

Oui… C’était comme ça que cela aurait dû se passer.

Mais Vox avait oublié ce que voulait dire être en Enfer, et lui qui avait déjà du mal à accorder sa confiance en s’était promis de ne plus croire en personne. C’était sans compter l’apparition de Valentino. Si de prime abord, il avait mis toute sa méfiance en ce dernier, les choses avaient peu à peu évoluées, et même si cela avait pris du temps, il ne s’imaginerait plus arpenter les enfers sans lui. Les deux hommes d’abord alliés, puis amis, finalement amants malgré tout ce que Vox avait pu d’abord rejeter l’idée, refusant malgré les preuves déjà flagrantes de pouvoir ressentir ce genre de choses pour un homme, avaient formé un duo. Valentino à force de persévérance et de tout ce qui constituait sa personne lui avait fait baisser les armes, et c’est ainsi qu’il vendrait son âme sans la moindre hésitation pour lui à l’heure actuelle. Plus tard, Velvette avait rejoint leurs rangs, les ouvrant à une nouvelle vague de technologie qui n’avait pas été de tout repos pour la jeune femme en premier lieu, mais que les deux avaient fini par comprendre, assimiler, et utiliser. Dans ce contexte le duo avait fini par s’ouvrir plus encore à Velvette, l’intégrant non seulement à leur cercle fermé, mais plus intimement aussi.

Avec les Vees à ses côtés, Vox se pense maintenant indestructible après tout, the future of hell belongs to the Vees !

Le/la joueur.euse derrière le personnage

Prénom ou pseudo : Xeloryx
Âge : 31 ans
Présence moyenne : Normalement au moins un rp par semaine, mais présence pour papoter tous les jours !
Une suggestion ? : Nope
J'ai lu et j'accepte le règlement : Je l'ai écrit (bon, j'ai été aidée, j'avoue) et je l'accepte !